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Concours Charolais : Le nec plus ultra

Publié le 20 novembre 2023 | Environnement

Les 4 et 5 novembre derniers, la Halle Cœur de Combrailles a accueilli la 36e édition du concours bovin de race charolaise. Une formidable vitrine pour les éleveurs locaux.

  1. Joli arrondi de culotte
  2. Ils et elles ont dit…
  3. Les lauréats

Si le berceau historique de la race charolaise se situe entre Nièvre et Saône-et-Loire, c’est bien désormais le département du Puy-de-Dôme qui fait figure de référence en la matière. Durant deux journées, c’est bien à Saint-Gervais-d’Auvergne qu’il fallait être pour admirer le savoir-faire de la trentaine d’éleveurs venus de Creuse, Saône-et-Loire, Allier et Puy-de-Dôme présenter près de 200 animaux avec l’espoir de décrocher l’un des six tickets pour la grande finale nationale organisée à Moulins les 30 novembre et 1er décembre prochains. Parmi eux, Vincent Barrier, éleveur de 35 ans à Saint-Maigner, 150 hectares et 85 vêlages par an. « C’est le rendez-vous incontournable pour nous tous. Ce concours très reconnu (par le Herd Book notamment, l’équivalent du LOF canin pour les bovins) constitue la vitrine du charolais. Ce coup de projecteur nous permet de vendre des reproducteurs reconnus par la profession. Lors de la finale nationale, il est fréquent que la victoire revienne à un animal primé ici », explique celui qui a aussi prêté main forte bénévolement à l’organisation.

vincent barrier

Véritable fête de la race charolaise, valorisant « un monde si décrié et pourtant garant de l’avenir de nos territoires » selon Olivier Blanchard, co-organisateur de l’événement avec Jean-Claude Faure, le concours de Saint-Gervais met aussi en lumière le travail réalisé au quotidien par les éleveurs : « Depuis 30 ans, une formidable dynamique existe », rappelle Vincent Barrier. « Un travail remarquable de sélection génétique a été mené, nous avons créé un syndicat et un GIE qui achète chaque année un à deux taureaux dotés d’un fort potentiel génétique. Ce concours permet à chacun de repérer des reproducteurs selon le profil de vache souhaitée. »

Joli arrondi de culotte

Alors à quoi reconnaît-on une belle charolaise ? « L’animal doit posséder une belle tête avec un gros mufle, un front large, de grandes oreilles, une très belle ligne de dos et un joli arrondi de culotte. Les cornes doivent être bien blanches. » Pour l’œil averti des juges, la finesse du cuir — garant d’une bonne viande — sera aussi scrutée.
Au-delà du simple résultat, Vincent Barrier, aussi président de l’AJEC (Association des Jeunes Eleveurs de Charolais) salue le formidable état d’esprit régnant entre les éleveurs. « Un concours se joue sur des détails mais nous récoltons tous les fruits du travail de nos grands-parents et de nos parents. La dynamique est formidable, il y a beaucoup d’entraide et de solidarité… De quoi être optimiste pour l’avenir. »

culotte concours charolais pays de saint-eloy

Mâles et femelles adultes ; mâles et femelles de 30 mois ; mâles et femelles de 18 mois ; veaux mâles et femelles de l’année… En compétition, les catégories ne manquaient pas. A la clé donc, une qualification pour la grande finale moulinoise pour la grande championne adulte, le grand champion adulte, le veau mâle de l’année, le veau femelle de l’année ainsi que pour le 1er prix d’Honneur mâle et femelle de l’année et l’espoir du sacre suprême.

« Nous sommes le seul concours charolais reconnu par le Herd Book dans le Puy-de-Dôme, avec un plateau parmi les plus relevés, présentant des animaux exceptionnels. Je souhaite bonne chance aux lauréats pour Moulins », a encouragé Jean-Claude Gaillard, maire de Saint-Gervais-d’Auvergne. Un titre national viendrait en effet récompenser toute une filière locale… Pour Laurent Dumas, président de la Communauté de communes du Pays de Saint-Eloy, « ce concours est une belle fête et il est important qu’il perdure, comme d’ailleurs les concours charolais de Saint Maurice-près-Pionsat, de Condat-en-Combraille ou Pontaumur. Sans agriculture le milieu rural serait bien triste. »

Ils et elles ont dit…

« Nous avons besoin de nos éleveurs, il faut les soutenir et mettre en avant leur savoir-faire pour que nos enfants et nos aînés puissent avoir accès, via la restauration collective, à des produits sains, de qualité et bien de chez nous. »
Boris Souchal, président du SMADC

« Le Conseil départemental a lancé son Plan stratégique de soutien à l’agriculture : 60M€ jusqu’en 2030 dont 39M€ seront destinés à soutenir les investissements pour la modernisation des exploitations. »
Jérôme Gaumet, vice-président du Conseil départemental

« La Région a triplé le montant de ses aides devenant ainsi la 1re région de France dans le soutien à l’agriculture avec un budget de 110M€. Nous voulons défendre l’idée d’une agriculture moderne et durable et rappeler que la charolaise est la 1re race de viande en France et en Europe. »
Sylvain Durin, conseiller régional

« L’Etat doit apporter un soutien fort au monde de l’élevage pour relever un défi économique, vers la souveraineté alimentaire ; écologique, car les prairies représentent 30% des captations des émissions carbone ; social et sanitaire, car bien produire signifie bien manger pour les consommateurs mais ce donc bien-vivre doit concerner aussi les éleveurs ; territorial enfin, car il ne peut pas y avoir de métropole forte sans territoires ruraux forts et inversement. »
Marion Canalès, Sénatrice du Puy-de-Dôme

« Saint-Gervais, c’est l’endroit où il faut être en novembre pour les éleveurs. On sent que le monde bovin va un peu mieux… Mais il faut prendre en compte le défi du renouvellement des générations, susciter des vocations. Ce que veulent les agriculteurs et les éleveurs, c’est vivre correctement de leur travail. »
Christine Pires-Beaune, députée

« J’ai pu découvrir et partager une passion qui s’illustre dans ce concours depuis 36 éditions. Les éleveurs relèvent le défi alimentaire de qualité, incarne la dynamique des territoires. »
Pascale Rodrigo, Sous-préfète de Riom

Les lauréats

lauréats concours charolais pays de saint-eloy

Madrid, Théo Mialon
Grand prix d’honneur femelles adultes

Ushuaia, GAEC Bonnabry
Prix d’honneur femelle

Olympic, GAEC Bonnabry
Grand prix d’honneur mâles adultes

GAEC Micaud
Prix d’honneur veau mâle

Ultra, GAEC Boileau
1er prix d’honneur veaux mâles

Ultrason, GAEC Blanchard -Aubignat
1er prix d’honneur section bien naître

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